Plateforme citoyenne pour une naissance respectée
SOS VIOLENCE
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De quoi parle-t-on?
Le terme de violences obstétricales désigne “tout acte médical, posture, intervention non approprié ou non consenti. Il recouvre donc, non seulement des actes non conformes aux recommandations pour la pratique clinique (RPC) mais aussi des actes médicalement justifiés réalisés sans information préalable et/ou sans le consentement de la patiente ou avec une apparente brutalité.
Enfin, les attitudes, comportements, commentaires ne respectant pas la dignité, la pudeur et l’intimité des femmes sont également cités sous ce terme et rapprochés de la non-prise en compte de la douleur pendant et après l’accouchement” (Académie nationale de médecine, France).
Ce type de violence se manifeste de différentes façons, allant de la banalisation jusqu’aux agressions verbales et/ou physiques. Il peut s’agir de propos déplacés, humiliants, voire menaçants, d’absence d’information, absence de consentement ou non respect du refus de soins, de déni de la douleur exprimée par la femme, de négligence, de non respect de l’intimité, voire de brutalité dans les gestes…
Comment savoir si j’ai été victime de violence obstétricale ?
Certains types de violences sont tellement généralisés et banalisés qu’il est difficile de les reconnaître comme tels. Les traces laissées sont variables d’une femme à l’autre (stress post-traumatique, dépression, peur d’avoir un autre bébé, douleurs, impact sur la sexualité…)
La question suivante peut aider à clarifier l’expérience vécue : “si la même chose m’arrivait en-dehors du lieu d’accouchement, est-ce que ce serait une violence ?” Par exemple, forcer une personne à rester dans une position inconfortable ou douloureuse est une violence, donc imposer à une femme d’accoucher dans une position qui ne lui convient pas est une violence. (Marie-Hélène Lahaye)
Répercussions sur la santé physique et mentale :
Les conséquences d’un vécu difficile lors de l’accouchement sont multiples et différentes selon les femmes. Quels sont les signes d’alerte à ne pas négliger ?
Dépression du postpartum : épuisement permanent, anxiété, irritabilité, découragement, pleurs, culpabilité, perte de confiance en soi…
Stress post-traumatique : persistance envahissante des souvenirs traumatiques (pleurs, cauchemars, flashbacks, angoisses diurnes et nocturnes, insomnies, comportement d’évitement…)
Conséquences sur le suivi de la santé : perte de confiance par rapport aux professionnels de santé, peur de reprendre un suivi gynécologique ou obstétrical, peur d’avoir un autre enfant…
Conséquences sur la vie professionnelle : arrêt de travail, démission, précarité financière…
Conséquences sur la vie sociale : tout ceci renforce l’isolement d’une femme qui a été victime de violence
https://ciane.net/besoin-soutien-psychologique/
https://www.violences-obstétricales-gynécologiques.org/consequences-violences-obstetricales-gynecologiques/
Que faire ?
Reconnaître que l’on a été victime de violence obstétricale est déjà une grande étape. En tant que femme ou jeune maman, on peut se sentir coupable, voire responsable. Vivre un accouchement qui n’était pas celui dont on avait rêvé peut abîmer l’estime de soi, donner un sentiment d’échec.
S’écouter
prendre conscience que ces émotions sont justes et qu’il est important d’en prendre soin. C’est aussi identifier que ce que l’on a subi n’est pas “normal” ni “banal”. Et même si l’acte ou le comportement subi n’a pas été commis avec une intention consciente de nuire, c’est l’auteur qui en est entièrement responsable.
Agir en fonction de ses besoins
il existe différentes possibilités.
Mettre des mots sur les maux :
écrire votre récit de naissance peut faire du bien.
S’entourer :
- Avec des personnes proches et de confiance, qui peuvent entendre sans culpabiliser ni banaliser.
- Avec des professionnel.le.s bienveillant.e.s, qui peuvent vous soutenir dans votre rôle de maman (sage-femme, doula…)
Trouver de l’aide :
- Psychiatre, psychologue et/ou thérapeute : de préférence une personne spécialisée dans la périnatalité ou dans une méthode qui permet de travailler le traumatisme (exemple : l’EMDR) ou les symptômes manifestés (ex : psychiatre si les symptômes sont très envahissants et qu’un traitement médicamenteux semble nécessaire)
- Groupe de parole : avec d’autres parents, au sein d’une association, sur un forum, sur les réseaux sociaux (attention, les réactions sur internet peuvent être de toutes sortes et il faudra faire le tri)
Témoigner :
- Pourquoi témoigner ?
- Libérer la parole rend possible un “état des lieux” de l’existence, la nature et la fréquence des violences obstétricales. C’est à partir de ce constat que des actions peuvent être menées par des associations telles que la Plateforme citoyenne pour une Naissance respectée.
- Exprimer et raconter peut permettre de mieux comprendre
Porter plainte :
- Ceci peut être très éprouvant, veillez donc à bien vous entourer.
- Vous pouvez vous adresser directement à l’auteur.e de violence, en personne ou par écrit.
- Contacter le/la chef.fe de service (gynécologue ou sage-femme) ou la direction de l’hôpital/la structure extra-hospitalière
- Contacter le service de médiation de l’hôpital ou le service fédéral de médiation, selon que la situation s’est produite en milieu hospitalier ou en-dehors
- S’adresser à une association de défense des droits des femmes et/ou droits des patient.e.s :
- Femmes de droit – droit des femmes asbl propose une aide juridique de première ligne gratuite et un accompagnement ultérieur dans les démarches
- Prémisses asbl vient en aide aux victimes d’erreur médicale et est conscientisée aux violences gynécologiques et obstétricales
- Femandlaw.be
- Contacter un avocat pour intenter une action en justice
Militer :
Rejoindre la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée pour changer le monde des naissances.