8 février 2023
La plateforme était invitée à participer à un échange avec des étudiantes sage-femmes de 4e année à l’ISEI, dans le cadre du cours de bioéthique donné par Bénédicte Jacobs, également membre de la plateforme.
L’objectif était d’aborder la posture et la collaboration entre professionnel.le.s de la périnatalité et de rebondir sur les enjeux et thématiques abordés dans le film documentaire « Faut pas pousser » de Nina Narre.
En présence de
- Charlotte Verdin et Florence Guiot pour représenter la plateforme
- Noémie Morer, sage-femme libérale mais également travaillant en structure hospitalière (le Nid à Namur) et avant en maison de naissance
- Catherine De Carpentrie gynécologue au CHU de Namur
- Nadège De Bonte doula, accompagnante émotionnelle à la naissance, membre de l’association des doulas belges francophones (afdb) et ayant collaboré aux côtés des sage-femmes d’Eclore et faisant partie de l’équipe Timoun.
La plateforme a présenté ses missions et revendications ainsi que les résultats de son enquête des conditions d’accouchement avant et pendant le covid. Elle s’interroge justement sur comment préserver la physiologie à l’aube de potentielles futures crises sanitaires, dans un contexte de rentabilité et d’une médecine à 2 vitesses avec une population de femme monoparentale et précarisée toujours plus grandissant ?
Catherine a partagé son expérience de gynécologue obstétricienne qui a voyagé en Afrique et en Angleterre et a beaucoup appris de ce qui se faisait ailleurs. Elle prône d’ailleurs le rôle central de la sage-femme et l’intervention du gynéco uniquement en cas de pathologie. De nombreuses remarques et questions ont été soulevées pour envisager un autre système de soin moins orienté rentabilité, où les sage-femmes seraient mieux valorisées et en nombre d’effectif suffisant #1femme1sagefemme.
Noémie Morer a présenté le projet innovant du Nid qu’elle a contribué à fonder, de l’autonomie des sage-femmes, leur collaboration particulière avec les gyneco, leur système spécifique de garde. Dans un contexte de burn out grandissant, elle a encouragé les sage-femmes à se connecter à ce qui les faisait vibrer, comment rester connectées à cette flamme et faire des choix qui respectent leurs valeurs pour leur bien-être mais également celui des patientes…
Et Nadège a partagé son expérience de doula au sein de plusieurs projets avec des sage-femmes en extrahospitalier ainsi qu’à l’hôpital. Elle a présenté le rôle et les limites des doulas, leur formation, la fédération qui les rassemble, le code éthique qu’elles s’engagent à respecter et leur nécessaire et juste complémentarité dans le paysage périnatal pour le bien-être de toutes et tous également.
Une après-midi riche en échanges et réflexions avec les sages-femmes demain !
Merci à Bénédicte pour cette initiative et ces ponts créés…