RTL : Le débat sur l’accouchement avec la Plateforme pour une naissance respectée

Le dimanche 27 janvier 2019, la Plateforme citoyenne pour une naissance respectée était invitée dans le débat « Ce n’est pas tous les jours dimanche » sur RTL-TVI. Les participant·es au débat étaient :

Marie-Hélène Lahaye, pour la Plateforme,
Marie Massart qui a témoigné des violences obstétricales subies
Dr Pierre Bernard, Chef de Service d’obstétrique Cliniques universitaires Saint Luc
Mélanie Geelkens, journaliste du Vif qui a réalisé le dossier sur les violences obstétricales

Voici la vidéo du débat.

Nous avons pu constater lors du débat que le Docteur Bernard ignorait l’état de la science et des recommandations professionnelles quant à l’épisiotomie.

Depuis les années 1980, les preuves scientifiques s’accumulent pour démontrer que l’épisiotomie ne prévient ni les déchirures du périnée, ni les descentes d’organe, ni l’incontinence. L’ensemble de la littérature scientifique sur ce sujet est disponible dans la base de données de l’AFAR : épisiotomie

En 2005, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français a émis des recommandations sur l’épisiotomie. On peut y lire notamment en page 7 de son document que «  La pratique libérale de l’épisiotomie ne prévient pas les déchirures du 3e et 4e degré ».

En 2010, le KCE a émis les mêmes recommandations pour la Belgique : « Le recours restrictif à l’épisiotomie a entraîné à court terme : un traumatisme périnéal moins sévère, un nombre moindre de sutures, un nombre moindre de complications de la cicatrisation, mais davantage de traumatismes périnéaux antérieurs, sans changements pour le traumatisme vaginal/périnéal sévère, la dyspareunie, l’incontinence urinaire ou plusieurs mesures relatives à la douleur » (en page 63 des recommandations pour les accouchements à bas risque).

En 2018, le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France a encore affiné ses recommandations sur la protection du périnée : « Il n’y a pas de bénéfice reconnu à la pratique de l’épisiotomie dans l’accouchement normal ; comparé à une pratique libérale de l’épisiotomie, le nombre de périnées intacts est plus grand en cas de pratique restrictive sans augmentation du nombre de lésions obstétricales du sphincter anal (LOSA). Il n’existe pas de preuve pour indiquer une épisiotomie en cas de présentation du siège, de grossesse gémellaire ou de variété postérieure afin de prévenir une LOSA »

La Plateforme citoyenne pour une naissance respectée considère que l’ignorance des recommandations médicales est une source majeure des violences obstétricales. Elle rappelle également qu’il y a encore 35 % d’épisiotomie en Wallonie, et 28 % à Bruxelles, avec une grande variation entre les materniés : entre 11% et 66% d’épisiotomie selon les maternités belges (source CEPIP). A titre d’exemple, les maternités qui ont une politique restrictive de l’épisiotomie comme à Nanterre et Besançon, ont un taux d’épisiotomie de moins de 2%.

En ce qui concerne les droits des patientes, vous pouvez télécharger la brochure ici: http://www.naissancerespectee.be/wp-content/uploads/2018/05/informez-vous-sur-vos-droits.pdf

Accouchement dans l’eau: Catherine Fonck ne connait pas les droits des patientes

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La députée Catherine Fonck a répondu à notre email s’insurgeant contre l’article du Soir sur l’accouchement dans l’eau (voir ici).

Vous pouvez lire sa réponse tout en bas, ainsi que la réaction de la Plateforme ci-dessous.

A noter le silence du Soir qui assume pleinement sa désinformation et son traitement sexiste de ce sujet.

Accouchement dans l’eau: Catherine Fonck ne connait pas les droits des patientes

Madame la députée Catherine Fonck,

Nous vous remercions pour votre réponse à notre courrier concernant l’accouchement dans l’eau.

Force est de constater que vous méconnaissez le droit des patients. En effet, vous dites « l’essentiel, pour moi, dans l’accompagnement à apporter aux futures mamans et aux nouveau-nés est que la naissance soit effectuée dans les plus grandes conditions de sécurité pour la mère et l’enfant, tout en étant à l’écoute, dans la mesure du possible, des souhaits de la future maman »

La loi impose pourtant au professionnel de la santé, d’être toujours à l’écoute des souhaits de la future maman, c’est à dire être dans une démarche de dialogue et d’échange d’information. En effet, le patient a droit, de la part du praticien professionnel, à des prestations de qualité répondant à ses besoins et ce, dans le respect de sa dignité humaine et de son autonomie et sans qu’une distinction d’aucune sorte ne soit faite (art. 5 de la loi relative aux droits du patient). De plus, le patient doit exprimer son consentement libre et éclairé pour tout acte médical (art. 8).

Le respect des droits du patient est d’autant plus important que l’accouchement n’est pas une maladie. Les actes médicaux inutiles peuvent entraîner des complications qui, elles-mêmes, appellent des gestes médicaux supplémentaires (voir notamment l’étude « Interrelations Between Four Antepartum Obstetric Interventions and Cesarean Delivery in Women at Low Risk: A Systematic Review and Modeling of the Cascade of Interventions« ).

L’état de la science montre qu’il n’y a pas preuve de risque supplémentaire à l’accouchement dans l’eau ni pour les femmes ni pour les bébés. Les études démontrent qu’il n’y a pas de bénéfices pour les bébés, mais de nombreux bénéfices pour les femmes (réduction de la douleur et donc de l’analgésie, diminution de la durée du travail). Sur base de ces études, ce mode d’accouchement devrait donc être encouragé.

Vous insistez sur la sécurité maximale. Une femme dont les droits sont bafoués, dont l’intégrité physique est menacée, qui n’est pas en situation de bien-être et dont la parole et les souhaits sont niés, ne peut pas accoucher dans une situation de sécurité maximale. La sécurité maximale d’un accouchement implique une sécurité physique, psychique, émotionnelle et affective. Les femmes qui souhaitent d’accoucher dans l’eau, veulent précisément mettre leur enfant au monde dans la sécurité maximale impliquant toutes ces dimensions.

De plus, d’un point de vue strictement médical, faire primer les intérêts du bébé sur celui de sa mère s’avère également nocif pour lui. L’OMS pointe par exemple l’impact négatif des césariennes sur la santé à plus long terme des enfants (voir notamment l’article en page 18 de cette publication de l’OMS qui dit « There are global concerns about increasing C/S rates and the impact this has on both morbidity and mortality for women and while considerable improvements have been made in the safety of performing C/S, there is emerging evidence about the potential long term effects on the infant from unnecessary C/S. Early adverse effects includes the potential for impaired lung function, reduced temperature control and blood pressure, alterations to metabolism including feeding and more worryingly immune phenotype. Recent evidence has identified alterations in the infant’s microbiome associated with abdominal rather than vaginal birth. This may be linked to the emerging evidence that children delivered by C/S have an increased rate of immune related disorders such as asthma, diabetes and obesity which may be related to their microbiome. Increases in systemic connective tissue disorders, juvenile arthritis, inflammatory bowel disease, immune deficiencies and leukaemia have also been reported. Another new area of research is in relation to the potential for the mode of birth to have an impact on the epigenetic profile of the newborn infant. If this is so, then the mode of birth may have a generational impact on future populations.« )

Puisque vous souhaitez mener une étude en Belgique, nous vous suggérons de récolter les nombreuses données qui ne sont pas disponibles pour le grand public. Afin de permettre aux femmes et aux couples de choisir de façon éclairée leur lieu d’accouchement, nous souhaitons avoir accès aux statistiques de chaque structure en ce qui concerne notamment : le taux de césariennes, le taux d’épisiotomies, le taux de recours à l’anesthésie péridurale, le taux d’inductions, le taux d’optimalisations (accélération du travail par différentes méthodes), le taux d’accouchements physiologiques (sans aucune médicalisation), le taux d’accouchements dans l’eau, le taux de positions d’accouchement autre que décubitus dorsal, le niveau de respect du peau à peau et le pourcentage de bébés pas lavés immédiatement. Nous souhaitons aussi obtenir, par lieu d’accouchement, le taux de séquelles physiques, de babyblues, de dépression post-partum et de syndrome de stress post-traumatique qui se produisent durant les mois qui suivent la naissance.

Nous souhaitons enfin la mise en place d’une grande enquête qualitative nationale sur le vécu des femmes dans les différents lieux d’accouchement.

La Plateforme pour une Naissance respectée est ravie que vous vous intéressiez à l’accouchement. Nous espérons que vous œuvrerez dans l’intérêt des bébés, mais aussi des femmes et des couples, et nous vous reformulons notre proposition de rencontre pour discuter de ce sujet avec vous.

 

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De : Catherine Fonck

Date : 25 mai 2016 à 22:31:08 +02:00

Objet : Re: Réactions à l’article « L’accouchement sous l’eau, une mode dangereuse »

 

Chère Madame Hidalgo, Chère Madame Lahaye,

J’ai pris connaissance avec attention de votre courriel.

Vous le savez, la thématique de la naissance et de la prise en charge des nouveau-nés et de leur maman est une thématique qui me tient à cœur.

C’est la raison pour laquelle il me paraît nécessaire de répondre à certain nombre d’éléments de votre courriel et d’apporter certaines précisions.

Pour résumer ma position : l’essentiel, pour moi, dans l’accompagnement à apporter aux futures mamans et aux nouveau-nés est que la naissance soit effectuée dans les plus grandes conditions de sécurité pour la mère et l’enfant, tout en étant à l’écoute, dans la mesure du possible, des souhaits de la future maman. J’ai pris connaissance de cette étude publiée dans Archives of childhood – fetal and neonatal edition, reprenant une revue systématique de 29 études publiées au sujet de l’accouchement dans l’eau, et concernant plus de 39000 naissances.

Si les auteurs de l’étude n’ont pas identifié de preuve définitive que l’accouchement sous l’eau cause des dommages aux nouveau-nés, par rapport aux accouchements traditionnels, et ont conclu qu’il n’y a pas de preuve suffisante actuellement pour conclure qu’il n’y a pas de risque supplémentaire ou de bénéfice pour les nouveau-nés lorsque l’on compare ces deux types d’accouchement, il me semble nécessaire qu’une étude soit menée en Belgique pour connaitre la réalité de cette pratique dans le contexte spécifique de notre système de soins de santé.

En effet, aucune étude n’a été réalisée en Belgique sur les éventuels bénéfices et incidents survenus lors de telles naissances. Il faut notamment vérifier quelle est la réalité de l’usage de cette pratique en Belgique et la proportion d’incidents éventuels survenus. Il ne faut pas repousser cette pratique si elle est sans risques, mais il faut en connaître exactement les conséquences. Si cette pratique peut être développée sans risques, il faut que les bonnes pratiques soient échangées et des recommandations émises.

J’espère avoir ainsi précisé ma position concernant cette pratique et que nos positions se rejoignent autour de l’importance d’un accompagnement de la future maman et de son nouveau-né lors de l’accouchement dans les conditions de sécurité maximales, tout en étant attentives au bien-être des mamans.

Je vous prie d’agréer, Mesdames Hidalgo et Lahaye, l’expression de ma considération distinguée.

Catherine FONCK

Députée fédérale – Présidente du groupe cdH de la Chambre

 

La Plateforme s’insurge contre l’article du Soir sur l’accouchement dans l’eau

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Monsieur le Rédacteur en chef du Soir,
Madame Catherine Fonck, Députée,

La Plateforme pour une Naissance respectée s’insurge contre la manière emprunte de désinformation et de sexisme dont Le Soir a traité l’accouchement dans l’eau ce lundi 23 mai. Votre manchette annonce en Une « accoucher dans l’eau: c’est tendance, inutile et dangereux« . Vous titrez ensuite « accoucher sous l’eau, une mode dangereuse« . S’en suit un article totalement à charge qui se base sur une étude américaine à la méthodologie contestable.

Pour rappel, la méta-étude randomisée contrôlée de référence sur l’accouchement dans l’eau est « Immersion in water in labour and birth« . Cette étude Cochrane démontre que l’accouchement dans l’eau n’est pas inutile : « Les résultats de la première phase du travail ont montré une réduction significative du taux d’analgésie/d’anesthésie épidurale/rachidienne/paracervicale chez les femmes appartenant au groupe immergé dans l’eau par comparaison aux témoins. Une diminution de la durée de la première phase du travail a également été notée. »

Cette étude de référence démontre qu’il n’est pas dangereux ni pour la mère, ni pour le bébé : « Aucune différence n’a été constatée au niveau des accouchements assistés par voie basse, des césariennes, des perfusions d’ocytocine, du traumatisme périnéal ou des infections maternelles. Un score d’Apgar inférieur à sept à cinq minutes, les admissions en unité de soins néonataux ou les taux d’infection néonatale n’étaient pas différents. »

La conclusion des auteurs est la suivante: « Il n’existe aucune preuve de l’augmentation des effets indésirables pour le fœtus/nouveau-né ou la mère suite à un travail ou à un accouchement dans l’eau. Les études sont toutefois très variables et certains résultats se sont révélés extrêmement hétérogènes. Des recherches supplémentaires doivent être menées. »

Votre article est totalement à charge parce qu’outre le fait qu’il donne la parole à des spécialistes des accouchements pathologiques (alors que l’accouchement dans l’eau est réservé aux accouchements à bas risque), il n’interroge aucun défenseur de l’accouchement dans l’eau. En effet, le docteur Magali Eykerman ne le refuse pas mais précise que « Quand nous les informons que des accidents ont été constatés, comme des déchirements de cordon et des noyades, la plupart changent d’avis. » . Elle reconnait donc manipuler les parents pour qu’ils ne le fassent pas, ce qui contraire aux Droits du patient.

Votre page poursuit dans le déni des souhaits et choix des futures mères que vous considérez comme illégitimes.  « Le spécialiste admet que cette demande « fait sans doute écho à une trop grande médicalisation de la naissance des dernières décennies. Nous faisons des efforts pour que les mamans puissent accoucher de manière totalement médicalisée. Si aucun problème ne survient, elles n’auront pas l’impression d’être hospitalisées. »

Enfin, votre article, en plus de pratiquer la désinformation et de distiller la peur par des titres alarmistes, est emprunt de sexisme. En effet, en assimilant l’accouchement dans l’eau à « une mode« , à « une tendance« , vous réduisez les choix murement réfléchis et informés des femmes qui optent pour ce mode d’accouchement à des êtres futiles et frivoles qui mettent leur enfant au monde comme elles achèteraient des chaussures.

Un tel traitement journalistique est indigne d’un quotidien qui se veut de référence dans le paysage médiatique belge. Nous exigeons donc un droit de réponse consistant à la publication des sept paragraphes ci-dessus.

Madame la députée, la Plateforme pour une Naissance respectée est particulièrement inquiète que vous repreniez à votre tour, sans la moindre distance critique, les propos de cet article, en ce compris son traitement sexiste par l’usage du terme « mode ». Nous espérons qu’il ne s’agit que d’une simple erreur de jugement. Puisque vous êtes sensible à l’impact de certaines procédures sur les mères et les bébés, nous serions ravis de vous rencontrer pour vous présenter les effets délétères des interventions telles que le déclenchement, l’injection d’ocytocine, les touchers vaginaux à répétition et autres cascades d’interventions sur le déroulement de l’accouchement. Nous espérons que vous aurez à cœur de soutenir les femmes et les couples qui souhaitent mettre leur enfant au monde dans les meilleures conditions possibles, dans toute la sécurité physique, émotionnelle et affective liée à cet événement.

LeSoirAccouchementDansLEau

 

Réduction du séjour à la maternité: écoutez les parents !

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Lettre ouverte à Madame la ministre Maggie De Block

La Plateforme pour une Naissance respectée n’est pas opposée à la réduction du séjour en maternité, mais veut attirer l’attention des acteurs
concernés et de la ministre de la santé sur l’importance de prendre en compte les besoins des femmes et des nouveau-nés avant, pendant et dans les jours qui suivent la naissance.

Une politique positive de promotion de la santé

Pour la plateforme, qui réunit des usagers et des professionnels de la naissance, le retour précoce à la maison ou l’accouchement à domicile sont des solutions valables si elles tiennent compte des besoins des femmes et des nouveau-nés, pour lesquels un accompagnement adapté, une information complète et transparente et un choix éclairé sont essentiels.
Il est tout à fait possible de réduire les couts des soins de santé en appliquant une politique positive de promotion de la santé, d’information, de sensibilisation des professionnels. Un accompagnement de qualité tout le long de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum permet de limiter le nombre d’interventions médicales et donc les couts de soins de santé pour l’Etat et pour les familles.

La voix des usagères

Les membres de la plateforme ont à plusieurs reprises sollicité une rencontre avec la ministre de la santé.
Il nous semble primordial que la voix des femmes, des parents soit entendue au même titre que les autres acteurs de la naissance, lors de la conception et de la mise en œuvre des projets pilotes et des politiques annoncées. Nous appelons à la prudence quant aux dérives potentielles des mesures existantes et qui
seront mises en place, notamment toutes les pratiques qui visent à améliorer les statistiques des lieux de naissance sans améliorer la santé et le bien-être des femmes et des nouveau-nés.
Concrètement, pour la plateforme, quel que soit le lieu d’accouchement choisi:
• Les femmes doivent être informées de façon complète et précise sur leurs droits avant, pendant et après la naissance.
• Il faut suivre les recommandations du KCE et de l’OMS par rapport à l’accompagnement de la femme et du nouveau-né avant, pendant et après l’accouchement.
• La durée du séjour en maternité ne pourra être raccourcie qu’après avoir renforcé le suivi à domicile par des professionnels qualifiés (un suivi post-natal de qualité demande du temps, c’est ce temps investi qui permet de prévenir des complications éventuelles).
• Des critères donnant droit au remboursement de jours supplémentaires en maternité doivent être définis.
Un bébé avec un petit poids de naissance, une femme isolée, l’état de santé de la mère – liste non exhaustive – doivent être pris en compte.
• Des moyens (aides familiales par exemple) doivent être prévus pour soutenir les femmes, notamment celles qui n’ont pas de soutien de l’entourage pour s’occuper des tâches domestiques et/ou du soin aux autres enfants, pendant au moins 2 semaines après le retour à domicile.

Valoriser l’expérience existante

Nous défendons résolument la liberté de choix des parents. La diversité des alternatives disponibles pour donner naissance permet par ailleurs de réduire les coûts, car un accouchement accompagné par une sage-femme chez les femmes «à bas risque» entraine moins d’interventions comme l’étude Birth place menée en Angleterre sur plus de 79.000 naissances l’a démontré.
Ces options sont déjà toutes existantes en Belgique et peuvent donc être étudiées sur base d’expériences concrètes, sans devoir attendre la mise en place de projets-pilotes: accès aux plateaux techniques des hôpitaux par des Sages-femmes libérales, accouchement en maison de naissance (la maison de naissance de Namur existe depuis 10 ans), unités gérées de façon autonome par des sages-femmes au sein d’un hôpital (comme le Cocon, qui existe depuis mars
2014), accouchements à domicile assistés par une sage-femme. Ces différentes options sont caractérisées notamment par le respect du rythme propre à chaque naissance, et un suivi personnalisé des mères.

Pour télécharger la lettre ouverte en version PDF: Réduction du séjour à la maternité: écoutez les parents !